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Un forum anti-cycliste ou pro piéton ??

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Début du sujet  

Bonjour à vous.           

Ce forum est un outil participatif intéressant en ce sens qu'il permet de partager des informations utiles à tous.                  Je suis néanmoins déçu de constater que 99% des sujets portent sur des griefs envers les cyclistes et la politique cyclables, souvent incongrue, des collectivités.

A Besançon, nous sommes parfois dérangés par les cyclistes sur les trottoirs, les stationnements de vélos là où cela gêne... Il y a bien sûr quelques accidents peu graves mais, ne nous trompons pas, c'est les voitures qui tuent et blessent gravement les piétons, c'est elles qui prennent 70% de la place en voirie, qui bloquent les trottoirs pour les enfants, aînés, PMR etc en s'y garant .

Certes, le lobbies cyclistes est puissant et le fait que ce soit des usagers plutôt jeunes et rompus à l'usage des réseaux sociaux n'y est pas étranger 

Je regrette la faiblesse et parfois la maladresse de la communication de 60MdP sur ces réseaux.

Désigner les cyclistes comme l'ennemi public est assez facile mais factuellement une mauvaise piste qui souvent, nous décrédibilise

Nous devons être plus stratèges et plus "constructifs" en revendiquant le développement des modes doux actifs, sur des réseaux séparés et sans alimenter des querelles vaines ou maladroites. Qu'on le veuille ou non, que l'on en soit convaincus ou pas, le développement du vélo en ville est inéluctable et la diminution du trafic motorisé également.

C'est un sujet que nous devrions travailler ensemble car, faute de cela, 60MdP risque d'être relégué aux oubliettes du débat institutionnel et ce serait regrettable

Soyons plus présent sur les réseaux, avec un discours plus moderne.

A demain en réunion

Amicalement

Yves pour Trottoirs Libres


   
Michel and Loïc60MP reacted
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Comme Yes K, je suis très déçue par cette forme d'acrimonie envers les cyclistes, je suis piéton et cycliste. Notre communauté de communes dénommées CCHVC vient de déposer un projet territorial auprès de la région, je viens de demander la re-création du chemin piétonnier qui existait auparavant. La largeur actuelle goudronnée de 140cm environ est utilisée par piétons et cyclistes. C'est à chacun de faire des demandes auprès des élus pour que ces élus prennent bien en compte le besoin de sécurité des piétons. DD


   
Loïc60MP reacted
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 Abel
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Je partage entièrement les observations d'Yves.
J'ajoute que chaque fois que j'essaie auprès de cyclistes de défendre la prise en compte des piétons, comme récemment lors d'une réunion de l'association cycliste d'Agen, on me cite des positions caricaturalement anti-cyclistes prise par certains membres de l'association. C'est en particulier le cas de celui qui depuis quelque temps monopolise l'ensemble des discussions de ce forum, qui est intervenu agressivement auprès de la présidente de cette association.
Ce comportement porte tort à la cause des piétons et rend plus difficile leur défense.
Abel


   
Michel reacted
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Il est indéniable qu'il faut aller vers "la diminution du trafic motorisé".
Soyons factuels avec des données sourcées. Selon l'ADETEC, on a pour les grandes villes la part modale de la voiture la plus faible (ville-centre) :
1- Paris 12,8 % - marche 52,3 %, TC 31,9 %, vélo 3 %
2- Lyon 27,4 % - marche 44,4 %, TC 25,6 %, vélo 2,6 %
3- Grenoble 32,5 % - marche 41,7 %, TC 20,5 %, vélo 5,3 %
4- Rennes 33,4 % - marche 43,1 %, TC 18,7 %, vélo 4,7 %
5- Strasbourg 36,2 % - marche 40 %, TC 14,9 %, vélo 8,9 % (meilleure ville).
1er constat dans les 2 villes avec la part modale la plus faible de la voiture, le vélo a une part très faible (idem dans les 5 meilleures). Ce sont celles aussi où la part des TC est la plus élevée (le classement est Paris, Lyon, Toulouse, Grenoble, Nantes, Rennes ... 11 Strasbourg).
2ème constat dans les villes avec la part modale la plus forte du vélo, la voituré a une part encore importante (Strasnourg, Orléans, Bordeaux et Grenoble).
Donc la baisse de l'utilisation de la voiture est beaucoup plus à mettre au crédit des TC et de la marche et très peu à celui du vélo.
Donc "le développement du vélo en ville est" loin d'être "inéluctable" pour "la diminution du trafic motorisé"

L'analyse est la même pour les villes moyennes :
Il y a 22,5 points d'écart entre la ville où on marche le plus Vichy (44 %) et celle où on marche le moins Fréjus (21,5 %). Nancy la grande ville où on marche le plus est à 45 % (hors Paris).
Il y a 10 points d'écart entre la ville où on fait le plus de vélo La Rochelle (10 %) et celle ou on en fait le moins Longwy (0,3 %). Strasbourg la grande ville où on fait le plus de vélo est à 9 %.
Il y a 7 points d'écart entre la ville où on utilise le plus les TC Lorient (9 %) et celle où on les utilise le moins Carcassonne (2 %). Lyon est à 26 % (hors Paris).

Sur la somme marche + vélo + TC, la meilleurs des villes moyennes Thonon est à 53 % quand Lyon est à 73 % (hors Paris), elle est seulement 10 points sous Strasbourg (elle est 2ème pour l'utilisation des TC presque au niveau de Lorient).

Donc les meilleurs leviers pour réduire le trafic automobile sont le développement de :
- la marche avec des trottoirs conformes aux prescriptions réglementaires,
- les TC avec des Site Propre et du Haut Niveau de Service.

On peut faire l'analyse pour le pôle urbain et l'aire urbaine, dans tous les cas la part modale de la voiture augmente au détriment des 3 autres notamment le vélo.

Les politiques cyclables sont souvent du greenwashing pour ne pas contraindre la voiture.
Mais le pire que c'est souvent avec l'assentiment des lobbyistes de la bicyclette qui en faisant cela bloquent la création de vrais trottoirs et de TC performants.
En quelque sorte ils s'opposent à la fois aux piétons mais aussi à l'amélioration de leur propre sécurité. Le levier le plus efficace pour améliorer leur sécurité étant la réduction de la circulation automobile, les pistes cyclables sont uniquement un soutien et ne sont jamais décisives (voir cas de Dunkerque).

Pour ma part je ne m'oppose pas aux cyclistes, je montre leur incohérence et je cherche à leur faire comprendre que leur vrai ennemi c'est le trafic automobile.

Sources :
- étude grandes villes : http://adetec-deplacements.com/Parts%20modales%20et%20partage%20de%20l%27espace%20dans%20les%20grandes%20villes%20fran%E7aises%20-%20rapport%20%28ADETEC%29%20%284%29.pdf
- étude villes moyennes : http://adetec-deplacements.com/Les%20d%E9placements%20dans%20les%20villes%20moyennes%20-%20rapport%20_ADETEC_.pdf


   
Loïc60MP reacted
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Posté par: Abel

Je partage entièrement les observations d'Yves.
J'ajoute que chaque fois que j'essaie auprès de cyclistes de défendre la prise en compte des piétons, comme récemment lors d'une réunion de l'association cycliste d'Agen, on me cite des positions caricaturalement anti-cyclistes prise par certains membres de l'association. C'est en particulier le cas de celui qui depuis quelque temps monopolise l'ensemble des discussions de ce forum, qui est intervenu agressivement auprès de la présidente de cette association.
Ce comportement porte tort à la cause des piétons et rend plus difficile leur défense.
Abel

A priori tu parles de moi. Comme tu m'accuses d'être "intervenu agressivement auprès de la présidente de cette association", je te saurai gré d'indiquer plus précisément ce qui m'est reproché.

Mon expérience dans ma ville montre que ceux qui portent tort à la cause des piétons, ce sont les cyclistes. Nos interventions auprès des élus avec l'élaboration de cahiers précis avec des situations factuelles permettent de défendre efficacement les piétons mais aussi les cyclistes, l'inverse n'est pas vrai.

C'est quand même fort de café de m'atttribuer "des positions caricaturalement anti-cyclistes" alors que je suis moi-même cycliste, trotteur en plus d'être piéton, usager des TC et automobiliste quand les modes précédents ne sont pas pertinents. Encore hier à l'occasion d'un déplacement professionnel, j'ai été piéton, usager de 2 trains, usager d'un bus et cycliste sur un VLS. Dans une zone de travaux où il était demandé aux cyclistes de mettre pied à terre, j'ai été le seul à le faire, ça c'est un fait. Je me suis bien gardé de le faire remarquer à ceux que je croisais ou qui me doublaient, ils auraient été capables de dire que je les agressai.

 


   
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Je trouve l'analyse de Christophe à partir des données de ADETEC très intéressante.

Le débat prend du recule.
J'en conclu que le vélo est une alternative à la voiture et beaucoup moins une alternative aux déplacements piétons.

Ce sont donc deux moyens différents qui ne résolvent pas le même besoin, la différence est sans doute dans la distance à parcourir  et aussi dans l'attitude/aptitude de la personne (physique, choix social,  ...).


   
Michel reacted
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Si on parle beaucoup de la gêne que procure les cyclistes envers les piétons, comme je le fais moi aussi, ce n'est pas la plupart du temps, de la faute des cyclistes, mais de celle des aménageurs qui créent presque toujours des pistes cyclables au détriment des piétons et non des automobiles. Il suffit de lire toutes les interventions que j'ai fait sur ce forum!!!!

Mais Malheureusement beaucoup de cyclistes sont d'accord avec ces aménagements!! Ils se sentent plus en sécurité sans que cela diminue le traffic automobile.

Tant que ce sera comme cela il y aura conflit entre les 2 modes de déplacement.....


   
ChristopheH and Michel reacted
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Pourquoi les cyclistes ne critiquent jamais les aménagements faits au détriment des piétons et ne réclament jamais des aménagements diminuant le traffic automobile ??????

Une voisine handicapée, en fauteuil, se fait souvent enguirlandé (pour ne pas être vulgaire) par des cyclistes parce qu’elle met beaucoup de temps à descendre de son véhicule et à s'installer sur son fauteuil, le stationnement étant le long de la piste cyclable située sur le trottoir.


   
ChristopheH reacted
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Il est indéniable qu'il faut aller vers "la diminution du trafic motorisé" donc en d'autres termes transférer les automobilistes (et plus particulièrement les autosolistes) vers d'autres modes.
Soyons factuels avec des données sourcées. Par exemple avec ce document https://www.insee.fr/fr/statistiques/fichier/1292792/dec2012314.pdf
Insee de janvier 2012 "Communauté d’Agglomération de La Rochelle, vers une mobilité plus durable"
C'est d'autant plus intéressant que selon les données indiquées précédemment de l'ADETEC, La Rochelle est la ville française avec la part modale du vélo la plus élevée avec une part de 10 % en 2011.
Les deux documents s'appuyent donc sur les mêmes valeurs et même si l'Insee reprend les valeurs pour le pôle urbain.

Le tableau 4 page 8 est intéressant, il indique :
- pour la marche : distance moyenne 0,7 km, 25 % des trajets font moins de 0,3 km, la moitié des trajets font plus de 0,3 km et 25 % font plus de 1 km,
- pour le vélo : distance moyenne 2,3 km, 25 % des trajets font moins de 1 km, la moitié des trajets font plus de 1,8 km et 25 % font plus de 2,8 km,
- pour la voiture (conducteur) : distance moyenne 5,2 km, 25 % des trajets font moins de 2,2 km, la moitié des trajets font plus de 4,1 km et 25 % font plus de 7,3 km
- pour le bus urbain : distance moyenne 5,1 km, 25 % des trajets font moins de 3 km, la moitié des trajets font plus de 4,3 km et 25 % font plus de 6,4 km (9,9 km pour autre transport en commun (train et car sur La Rochelle)).

On voit bien que les domaines de pertinence de la voiture et des TC se chevauchent, ce qui est très partiellement le cas entre la voiture et le vélo ainsi qu'entre la marche et le vélo.

Ce document indique aussi "La météo, frein n°1 à l’utilisation du vélo".

Il indique aussi "Le bus : des arrêts accessibles mais une durée globale de déplacement trop longue" et "La CdA souhaiterait augmenter de 30 % les voyages en bus. Pour y parvenir, elle bénéficie d’une bonne accessibilité des habitants aux arrêts de bus (97 % de la population a un arrêt de bus à moins de 400 m), mais la réduction du temps de parcours paraît inévitable pour séduire de nouveaux utilisateurs. Dans ce but, une fluidification du trafic, du moins sur les plus grandes lignes, pourrait réduire le temps de parcours.
Elle pourrait être amenée par la mise en place de lignes de bus à haut niveau de service (graphique 4). 6 000 mètres de ce type de voies réservées existent depuis 2009 et garantissent notamment en théorie une haute fréquence de passage et un temps de trajet garanti. Le développement de ce service pourrait inciter des personnes à utiliser plus fréquemment ce mode de transport." En 2012, une seule ligne à Haut Niveau de Service et à fort cadencement existait, elle s'appelait IILICO et reliait un parking relais au nord de l'agglo. au centre-ville (dont gare SNCF).
En 2017, l'agglo. a mis en service 4 lignes ILLICO (3 avec un cadencement à 10 minutes (dans la partie centrale pour la 1 qui comprend l'arrêt Alston qui correspond à l'usine Alstom d'Aytré qui en ce moment fabrique les nouveaux tramway de Nantes et les voitures des TGV M) et 1 avec un cadencement à 15').

Ce que je dis est basé sur des éléments factuels, là en l’occurrence des données issues d'une étude poussée de l'INSEE.
Essayez de dire cela aux cyclistes, ne serait-ce que la problématique de la météo (là aussi sourcée par des capteurs et reportée par Vélo et Territoires), vous verrez qu'il vont vous reprocher de les agresser.
Cependant j'ai maintenant suffisamment d'expérience pour faire la différence entre une véritable agression (par exemple un cycliste qui klaxonne dans une aire piétonne) et un sentiment d'agression parce que le discours ne convient pas à celui qui se sent agressé.
J'ai dépassé le stade de la cour de récréation depuis bien longtemps. D'ailleurs dès le primaire j'allais à l'école à pied sans mes parents donc je peux dire que j'ai une bonne expérience de la marche. Avant la fin du collège, je promenais à vélo tout seul, donc là aussi je peux dire que j'ai une bonne expérience du vélo. Dès cette époque, j'ai pris les TC tout seul, donc là aussi je peux dire que j'ai une bonne expérience des TC. Depuis la fin du collège j'adapte mon moyen au déplacement en accord avec le tableau 4, je marche pour des trajets jusqu'à 1,5 km, je prends le vélo pour des trajets jusqu'à 7 km et les TC au-delà. En intermodalité j'utilise une trottinette depuis 2019 qui est remplacée petit à petit par les Vélo en Libre Service.
J'ai même défendu ardemment le service d'autopartage mis en place par la région et arrêté à la fusion des 3 régions.
Les états d'âme n'ont pas leur place dans ce débat, nous devons aller vers les solutions assurant les sécurité des piétons et cyclistes, permettant de réduire la pollution de l'air en ville, le bruit et atteindre la neutralité carbone. Cela passe par le développement de la marche, des TC et du vélo. Mais seuls la marche et les TC ont besoin d'un soutien, le vélo se développera de lui-même avec la réduction du trafic automobile.


   
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Posté par: ChristopheH

Posté par: Abel

Je partage entièrement les observations d'Yves.
J'ajoute que chaque fois que j'essaie auprès de cyclistes de défendre la prise en compte des piétons, comme récemment lors d'une réunion de l'association cycliste d'Agen, on me cite des positions caricaturalement anti-cyclistes prise par certains membres de l'association. C'est en particulier le cas de celui qui depuis quelque temps monopolise l'ensemble des discussions de ce forum, qui est intervenu agressivement auprès de la présidente de cette association.
Ce comportement porte tort à la cause des piétons et rend plus difficile leur défense.
Abel

A priori tu parles de moi. Comme tu m'accuses d'être "intervenu agressivement auprès de la présidente de cette association", je te saurai gré d'indiquer plus précisément ce qui m'est reproché.

Mon expérience dans ma ville montre que ceux qui portent tort à la cause des piétons, ce sont les cyclistes. Nos interventions auprès des élus avec l'élaboration de cahiers précis avec des situations factuelles permettent de défendre efficacement les piétons mais aussi les cyclistes, l'inverse n'est pas vrai.

C'est quand même fort de café de m'atttribuer "des positions caricaturalement anti-cyclistes" alors que je suis moi-même cycliste, trotteur en plus d'être piéton, usager des TC et automobiliste quand les modes précédents ne sont pas pertinents. Encore hier à l'occasion d'un déplacement professionnel, j'ai été piéton, usager de 2 trains, usager d'un bus et cycliste sur un VLS. Dans une zone de travaux où il était demandé aux cyclistes de mettre pied à terre, j'ai été le seul à le faire, ça c'est un fait. Je me suis bien gardé de le faire remarquer à ceux que je croisais ou qui me doublaient, ils auraient été capables de dire que je les agressai.

 

Comme je n'ai rien à me reprocher ni à cacher, je vais être transparent. J'ai laissé les mêmes commentaires sur la page facebook de Vélocité en Agenais que sur celle de la FUB : https://www.facebook.com/FUBleveloauquotidien/posts/pfbid02BLB4tnwz3i71r9BuyBR6827G4owxQNhLcki4vtnSjZpj3n6YwHTwvBjecTEnJrG1l en mon nom.

Ce n'est pas autre chose que ce que j'ai écrit sur ce forum.

Mes analyses s’appuient sur des données factuelles et sourcées. Jusqu'à maintenant je n'ai trouvé aucun contradicteur avec des données factuelles et sourcées en mesure de faire évoluer mes analyses. A titre professionnel, depuis que j'exerce cela ne m'a jamais posé problème de changer mes analyses avec les évolutions des réglementations, par exemple RT88 puis RT2000, puis RT2005 et maintenant RE2020 ou BAEL83, BAEL91 puis Eurocode et ce dans tous les domaines. Sans parler de l'accessibilité handicapé avec sa réglementation de 1991/1994 puis 2005 avec de multiple évolutions depuis et une réglementation différente en fonction du type : voirie, ERP, CT, hab. ind. ou col., etc.

Sur la page facebook de la FUB aucun commentaire.

Sur la page de Vélocité en Agenais, mes commentaires ne sont plus visibles : https://www.facebook.com/velociteagen/posts/pfbid02j8qqHHpJymyb1dXZYoyyiUhVTnpWbw6r3rrjck4v4CKz15zfXvnAXyJcyU7RAxryl un peu comme un certain qui m'accuse d'être agressif mais qui lui-même pratique la censure.

Par contre ceux d'un certain Laurent sont eux visibles j'y note "l'automobiliste à pied" puis "60MdP un un faux nez de 60MdA : aucune crédibilité, des clowns, hors sol".

D'ailleurs son premier message est lourd de signification en indiquant "la zone piétonne a été conçu pour être l'axe de desserte cycliste sécurisée du centre-ville". C'est finalement bien le problème, on a de plus en plus de cyclistes qui assimilent les aires piétonnes à des infrastructures cyclables sécurisées voir les trottoirs. Mais selon certains membres du Conseil d'Administration de 60 Millions de Piétons, c'est normal on doit accepter de ne plus pouvoir marcher sereinement sur les trottoirs et dans les aires piétonnes. Si "60 MdP est un faux nez" de la FUB, "60MdP risque d'être relégué aux oubliettes du débat institutionnel".

Sans parler des autres messages (5 sur 14 sont encore visibles), ceux d'un certain David cité dans l'article de la Dépêche du 30/11 ne sont plus visibles non plus, pourtant je pourrai les qualifier d'agressif mais je ne m’arrête pas à cela. Dans mon domaine, "l'agressivité" c'est courant, je le mets entre guillemets le considérant plutôt comme des échanges musclés, mais quand il y a des responsabilités en jeu, c'est normal.

 


   
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Posté par: ChristopheH

agression (par exemple un cycliste qui klaxonne dans une aire piétonne)

Tout véhicule qui klaxonne dans ... une zone agglomérée (et pas seulement une zone piétonne) est une agression, et d'ailleurs, sauf danger immédiat, un délit. Pour les vélos, le seul fait d'être équipé d'un klaxon est d'ailleurs un autre délit (le législateur doit considérer que les cyclistes ne sont jamais soumis à un danger immédiat).

 


   
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Petite mise en situation : https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/angers-49000/balcon-effondre-a-angers-apres-l-appel-du-parquet-les-avocats-reagissent-d804cefc-e88f-11ec-9353-88b2d5bf4dee

Admettons que vous êtes le contrôleur technique que vous avez visé les plans de préfabrication des balcons et que lors d'une visite sur site, vous vous apercevez à la fois que les balcons sont coulés en place et que le ferraillage n'est pas bien positionné. Vous le signalez au chef de chantier et au téléphone au conducteur de travaux. Rentré au bureau, vous faites un avis de passage que vous envoyez par télécopie et en RAR.

Là dans ce cas en l’occurrence le contrôleur technique a été condamné (6 mois avec sursis) pour sa responsabilité dans l’effondrement du balcon qui a entraîné le décès de 4 personnes et des blessures à d'autres présents.

Alors des cyclistes qui n'acceptent pas qu'on leur dise qu'une aire piétonne n'est pas une infrastructure cyclable sécurisée et que comme ils doivent y respecter l'allure du pas cela nécessite qu'ils descendent de leur monture et vous accusent de les agresser, cela relève de la cour de l'école maternelle. Le plus attristant c'est que certains prennent partie et relayent cette crise de nerfs sans l'once d'une preuve des échanges.


   
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Posté par: Michel

Posté par: ChristopheH

agression (par exemple un cycliste qui klaxonne dans une aire piétonne)

Tout véhicule qui klaxonne dans ... une zone agglomérée (et pas seulement une zone piétonne) est une agression, et d'ailleurs, sauf danger immédiat, un délit. Pour les vélos, le seul fait d'être équipé d'un klaxon est d'ailleurs un autre délit (le législateur doit considérer que les cyclistes ne sont jamais soumis à un danger immédiat).

 

On peut remplacer klaxon par avertisseur sonore, qui est la définition de klaxon selon le Robert illustré de 2012.

https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000042152832?init=true&page=1&query=avertisseur+sonore&searchField=ALL&tab_selection=all

"Tous les engins de déplacement personnel motorisés doivent être équipés d'un avertisseur sonore constitué par un timbre ou un grelot dont le son peut être entendu à 50 mètres au moins."

Se faire avertir sonorement (pour ne pas dire klaxonner) à moins de 5 m par un dispositif audible à 50 m qui plus est dans une aire piétonne, c'est bien une agression.

Quand j'utilise celui de ma trottinette ou celui de mon vélo (propre ou VLS) à l'encontre d'une voiture, l'automobiliste l'entend bien. Par contre sur un itinéraire partagé, je me refuse à le faire et attend patiemment d'être détecté par le ou les piétons qui ont le droit d'être là et de circuler de front par convivialité.

 


   
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Pour lever tout malentendu , le Laurent évoqué par Christophe ,ce n'est pas moi! 😀 


   
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Posté par: arnageapied

Pour lever tout malentendu , le Laurent évoqué par Christophe ,ce n'est pas moi! 😀 

Arnage comme la commune de la Sarthe limitrophe du Mans, connu pour le virage qui porte son nom du circuit des 24 h du Mans automobile ?

A ce titre, Le Mans est paradoxale on y fait circuler les bolides des 24 h dans la ville avant la course et on a une politique volontariste de réduction du trafic automobile avec :

- création du tramway et de BHNS - Le Mans avait d'ailleurs la vitesse commerciale la plus élevée avec la seule ligne T1 (23,3 à 24 km/h), vitesse qui a baissé avec l'ouverture de la ligne T2 (qui est en fait une exploitation en X d'une ligne qui aurait 2 branches à chaque extrémité), mais le tram rencontre du succès puisque les rames vont être allongées à 44 m au lieu de 32 transformation du Citadis 302 en 402 (fait à Bordeaux sur la ligne C)),

- développement du train - cela a commencé sur la ligne Le Mans Laval avec l'ouverture de la gare Le Mans Hôpital - Université en correspondance avec le tram et une forte augmentation du cadencement qui va se poursuivre (permise par le transfert du trafic TGV vers la LGV BPL).

J'espère que Arnage va en profiter avec l'amélioration à la fois de nombre de train, de leur vitesse mais aussi de l'électrification de la voie Le Mans Tours.

 


   
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Posté par: Yes K

Qu'on le veuille ou non, que l'on en soit convaincus ou pas, le développement du vélo en ville est inéluctable et la diminution du trafic motorisé également.

Je viens d'extraire les données de l'étude ADETEC sur les grandes villes indiquée précédemment pour Besançon, Strasbourg et Grenoble, les deux étant souvent citées comme l'exemple pour les vélo.

  Ville-centre Pôle urbain Aire urbaine
  Voiture Marche Vélo TC Somme Voiture Marche Vélo TC Somme Voiture Marche Vélo TC Somme
Besançon 44,1 40,5 2,7 12,7 55,9 48,4 37,5 2,4 11,7 51,6 59,9 29,1 1,6 9,3 40
Strasbourg 36,2 40 8,9 14,9 63,8 45,2 34,3 7,6 12,8 54,7 56,3 28 6,1 9,5 43,6
Grenoble 32,5 41,7 5,3 20,5 67,5 52,5 29,3 3,5 14,7 47,5 60,7 24,6 2,5 12,2 39,3

Besançon est :

- 2nde derrière Paris sur la marche dans le pôle urbain

- 5eme derrière Paris, Rennes, Strasbourg, Lyon pour la voiture dans le pôle urbain

- devant Grenoble pour la somme marche + TC + vélo pour le pôle et l’aire urbains,

- devant Strasbourg pour la marche dans la ville-centre,

- devant Strasbourg et Grenoble pour la marche dans le pôle et l'aire urbains,

- devant Grenoble pour la moindre utilisation de la voiture dans l'aire urbaine.

Tout cela avec une seule ligne de tramway possédant 2 terminus différents à une extrémité (mais appelé T1 et T2).

Donc définitivement non le développement du vélo n'est pas inéluctable pour diminuer le trafic motorisé.

Donc définitivement l'accaparement de l'attention par les lobbyistes de la bicyclette est préjudiciable à tout le monde à commencer par les piétons.

Une augmentation de la vitesse commerciale du tramway et un développement du train en gare de Viotte et Besançon fera mieux que Strasbourg et Grenoble.

 


   
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Début du sujet  

Bonjour à vous, merci pour vos réactions et apports d'éléments intéressants.                      Je répond à tous par ce message .

Bon, je regrette que ce post suscite des réactions de reproches interpersonnels,ce n'étais pas le but.

Pensons ensemble à ce qui peut faire progresser notre cause, sans se cacher que oui, les infrastructures, choix des collectivités et même certains comportements cyclistes peuvent (nous) poser problème.  Soyons certains que c'est dans des échanges apaisés et je l'espère constructifs que nous trouverons une manière d'avancer, ce qui nécessite évidement de trouver un discours commun médian plus que des positions individuelles qui s'affrontent (entre nous comme avec les cyclistes).                  

C'est un exercice compliqué en effet (et moi-même je ne suis pas le maître en la matière); d'autant que nous sommes confrontés à des réalités très variables, car, 6 ou 8% de part modale cycliste dans une grande ville, c'est beaucoup de vélos vis à vis du même pourcentage dans une ville moyenne ou une petite ville.   Peut-être est-il utile dans une communication nationale, de ne pas prendre uniquement Paris comme étalonnage ou alors préciser que les problématiques et donc les solutions  sont différentes en fonction du territoire, de la densité humaine, de la topographie.    C'est l'un des défi que doit relever une instance locale VS une fédération ou un collectif d'associations

Peut-être pourrions nous faire des groupes de travail entre type de villes (petites moyennes grandes) pour cibler des solutions intéressantes selon ces critères, et les moyens très très différents disponibles ?

Je n'ai pas de solution miracle ni de formule "clef en main" à vous proposer.

Bien sûr, il faut également juger du temps et de la disponibilité nécessaire si l'on veut faire un tel travail

A vous lire

Amicalement

Yves pour Trottoirs Libres


   
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Début du sujet  

Merci pour ces chiffres

depuis le développement de pistes cyclables sécurisées, l'usage du vélo augmente sur les axes équipés

mais si nous avons obtenu qu'il ne soit plus créé de pseudo "voies vertes" sur trottoir, on ne nous dis pas que les Km existants partout dans la ville seront modifiés, ça va être compliqué...

Aujourd'hui, sauf dans notre micro-hyper-centre contrôlé par des bornes, il n'y a aucun frein à la pénétration des véhicules motorisés en centre ville et même un trafic de transit y passe. Donc, ce n'est pas vraiment le vélo qui va voler des parts modales à la voiture sauf quand on décidera d'empêcher le transit et de freiner l'accès au centre pour les pendulaires par ex.

Pour les habitants intramuros 60% des déplacements en voiture font moins de 3 Km et là, il y a une vraie marge de progression pour le vélo car ces très courts déplacement ne se justifient pas en voiture pour l'écrasante majorité d'entre qu'eux qui se font à 1 pers/voiture

Ce que ne disent pas les chiffres statistiques, c'est que dans une ville ancienne comme Besançon, encaissée entre 7 collines, avec un urbanisme très contraint, des rues étroites et les différents classement dont la Citadelle patrimoine mondial de l'UNESCO, on est étouffés par les voitures, il n'y a plus d'amélioration possible permettant son expansion et on ne peut que freiner, limiter et contraindre ce mode.

Pour les piétons comme pour les cyclistes, notre ville reste dangereuse et insécurisante et on devra faire mieux

Et oui, le cadencement et les dessertes des TC peuvent vraiment améliorer le transfert modal, mais là encore, si les gens peuvent accéder partout facilement en voiture, ce transfert reste très limité alors que si l'on freine la facilité en voiture, alors, prendre les TC deviendra plus compétitif. Un des enjeux est de prendre des voies voitures pour mettre les bus en voie propre car sur l'essentiel des lignes, ceux-ci sont bloqués dans le trafic auto


   
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Ce n'est pas tant la vitesse que la fréquence et le maillage qui comptent.


   
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Pour revenir au sujet du fil, cette fiche thématique de l'ADMA [Les acteurs de la marche] aborde cette question des relations entre la défense et la promotion de la marche d'une part et du vélo d'autre part.


   
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C'est bien de se poser la question de savoir si ce forum est anti-cycliste ou pro piéton, mais pour ma part je me pose la question de savoir si les pro vélo sont  pro piéton ou anti-piéton.

Un élément de réponse : https://www.lanouvellerepublique.fr/niort/niort-les-commercants-ravis-de-l-amenagement-de-la-rue-du-24-fevrier

"Tous estiment avoir été surpris de la décision de la Ville de retenir leurs remarques plutôt que celles des cyclistes (Villovélo s’est finalement rangé derrière l’avis de la Ville) ou du conseil de quartier. "

Concernant l'avis du conseil de quartier : https://www.lanouvellerepublique.fr/niort/niort-le-conseil-de-quartier-etait-contre-l-amenagement-en-cours-rue-du-24-fevrier

"Dans une prise de position envoyée par courrier aux élus municipaux le 2 mars, la commission mobilité avait en effet demandé à ce que les deux bandes cyclables (celle existante côté impair, et celle créée après le Covid de manière expérimentale) soient préservées, et proposait l’ajout d’îlots sécurisés pour les piétons, qui existaient auparavant. « Un îlot, ça permet à la fois de sécuriser les piétons, de faire une halte pour les personnes à mobilité réduite et de réduire la vitesse », indique le référent mobilités du conseil, Christophe Huchede."

La position est en jointe au présent post.

La position d'une des deux traversées est celle-ci : https://www.google.fr/maps/place/24+Rue+du+24+F%C3%A9vrier,+79000+Niort/ @46.3214133,-0.4627598,19z/

Vous voyez bien la configuration avec streetview, avec l'option plus de dates vous pouvez voir la situation en novembre 2020 où l’îlot a disparu avec la création de la "coronapiste" et celle en juin 2019 où on a une bande cyclable, 2 voies de circulation avec un îlot au centre.

Dans cette affaire les cyclistes, et plus particulièrement l'association affiliée à la FUB, n'ont jamais défendu les piétons en demandant le retour des îlots, pire ils ont toujours privilégié "leur sécurité" à celle des piétons.

Maintenant, on a un simple marquage au sol allégrement franchi par les voitures. Aux heures de pointe, cela bouchonne dans les 2 sens, à cette traversée vous n'avez plus de refuge sécurisé au milieu, pire les voitures arrêtées vous masquent des cyclistes qui les remontent sur la bande. Bien évidemment aucun n'intègre que sur un passage piétons, il peut y avoir un piéton à qui il doit laisser la priorité.


   
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 Abel
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https://www.lanouvellerepublique.fr/deux-sevres/niort-en-centre-ville-l-equation-insoluble-entre-pietons-et-cyclistes

 

Publié le 28/10/2022 à 19:30 | Mis à jour le 28/10/2022 à 21:24

Dans certaines rues du centre-ville de Niort, les cyclistes doivent mettre pied à terre.

Dans certaines rues du centre-ville de Niort, les cyclistes doivent mettre pied à terre.
© Photo NR, Baptiste Decharme

En hyper-centre, c’est pied à terre obligatoire. La mesure, saluée, ne résout pourtant pas totalement le problème du partage de l’espace public.

C’est un ressenti plus qu’un réel danger pour les piétons, mais il est bien présent : lorsque des cyclistes ou conducteurs de trottinettes passent à proximité d’eux, dans une zone où ils sont pourtant prioritaires, c’est l’énervement. Dans le centre-ville piéton, ces conflits sont réels, et les restaurateurs qui ont des terrasses ne s’en cachent pas. « Cet été, c’était la folie, surtout avec les trottinettes. On doit vraiment faire attention », estimait une gérante rue Sainte-Marthe. Un autre, rue Saint-Jean, affirmait avoir eu peur pour ses clients attablés, frôlés par des trottinettes électriques.

Les cyclistes n’utilisent pas toujours leur sonnette, et nous, on n’a pas de troisième œil derrière la tête !

Nicole Miot, 60 millions de piétons

Et ce n’est pas Nicole Miot, référente locale de 60 millions de piétons, qui dit le contraire : « Quand on est piéton, on déambule de droite à gauche selon les boutiques. Et c’est sûr que c’est mieux quand il n’y a pas de vélos dans ce cas-là. Les cyclistes n’utilisent pas toujours leur sonnette, et nous, on n’a pas de troisième œil derrière la tête ! »

La réglementation peu respectée

Elle reconnaît n’avoir jamais entendu parler de cas d’accidents entre piétons et cyclistes. « C’est davantage du ressenti. Je n’ai jamais vraiment entendu parler d’accrochages… Mais ce n’est de toute façon jamais évident de faire la remarque aux cyclistes ou à ceux qui sont à trottinette quand ils passent trop près ou trop vite. »

Cette situation, la Ville l’a prise à bras-le-corps, en prenant des arrêtés obligeant les cyclistes et usagers d’engins de déplacements personnels motorisés (EDPM, les trottinettes et équivalents) à mettre pied à terre dans certaines rues étroites en 2021 (rue Saint-Jean, rue Sainte-Marthe et rue du Rabot), ainsi que sur les passerelles qui enjambent la Sèvre plus récemment. « On a été obligés de réglementer, car ça devenait dangereux, notamment rue Sainte-Marthe, où c’était terrible », rappelle Valérie Volland, adjointe à la sécurité, en conseil de quartier, face aux interrogations des riverains qui s’étendent un peu partout dans la ville.

Vers des sanctions ?

Saluée par les piétons, les commerçants, et même l’association de cyclistes Villovélo (« c’est tout à fait légitime de dire aux cyclistes de faire attention aux piétons », estime le porte-parole Vincent Guérin), cette mesure semble pourtant peu efficace : beaucoup continuent de pédaler rue Sainte-Marthe.

« J’ai entendu certains cyclistes dire que les panneaux sont peu visibles. Et peut-être que la police municipale pourrait sanctionner », estime Nicole Miot. Les élus ont entrouvert cette voie en conseil de quartier, tout en admettant que la maréchaussée ne pouvait être présente partout. 

Mais la situation semble difficile à résoudre. « Le centre-ville est un entonnoir, résume Nicole Miot. Et les mobilités s’ajoutent petit à petit les unes aux autres. Il va falloir un peu de temps pour que chacune apprenne à faire attention aux autres… » Et pourtant, en zone piétonne, la réglementation est simple : ceux qui marchent ont toujours la priorité.

Renforcer la prévention, la solution ?

« C’est à chacun de se rappeler qu’il y a un code de la route » : Nicole Miot milite pour renforcer la prévention et sensibiliser au partage de la voirie auprès des usagers, qu’ils soient cyclistes ou automobilistes. Une idée qui n’est pas rejetée par les élus, et qu’ils ont déjà appliquée en partie à travers le magazine municipal, en mettant en avant la réglementation existante et les différents dispositifs qui sont rencontrés. Car l’idée est bien de viser un « équilibre entre chaque mode de déplacement », comme le rappelle Dominique Six à chaque conseil de quartier.

 Un ennemi commun : la voiture

Quand on évoque les relations entre cyclistes et piétons aux principaux intéressés, il ne faut pas pousser très loin pour qu’un ennemi commun se dessine : la voiture, et la place qui lui est dédiée.

 

 

Rue du Petit-Saint-Jean, les voitures gênent parfois aussi les piétons.
© Photo NR, Baptiste Decharme

« Ce qui nous dérange dans ce que la municipalité a mis en place en centre-ville, c’est que tous les efforts contraignants reposent sur les cyclistes, et pas sur les automobilistes. Avec la politique actuelle, on a l’impression que les vélos sont poussés vers la rue du 24-Février… Mais tant qu’on ne réduira pas la place de la voiture ailleurs, les vélos seront incités à circuler en centre-ville. Pourquoi ne pas avoir fait de la communication comme c’est fait pour les automobiles, plutôt que de l’interdiction ? », s’interroge Vincent Guérin pour Villovélo.

Des trottoirs format réduit

Et le constat est le même pour Nicole Miot, de 60 millions de piétons. « Les trottoirs sont petits dans beaucoup d’endroits, y compris dans les rues du centre qui ne sont pas piétonnes. Et ailleurs, j’ai déjà croisé des cyclistes sur les trottoirs qui m’expliquent qu’ils ont peur d’être sur la route avec les voitures… »

Son souhait : que la zone piétonne soit progressivement étendue, partout où il y a des commerces et dans les rues étroites. « Ce n’est pas mauvais pour le commerce, au contraire », rassure-t-elle. Les études dans le domaines, notamment du Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement (Cerema), montrent en effet le contraire.

En attendant que son voeu ne se réalise, elle note de bonnes améliorations et de vraies sources d’espoir, avec les chantiers à venir du pôle gare, de la place Martin-Bastard ou encore du boulevard Main : piétons et vélos y tiendront une petite revanche sur l’automobile.


   
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Dans certaines rues du centre-ville de Niort, les cyclistes doivent mettre pied à terre.

Dans certaines rues du centre-ville de Niort, les cyclistes doivent mettre pied à terre.
© Photo NR, Baptiste Decharme

En hyper-centre, c’est pied à terre obligatoire. La mesure, saluée, ne résout pourtant pas totalement le problème du partage de l’espace public.

C’est un ressenti plus qu’un réel danger pour les piétons, mais il est bien présent : lorsque des cyclistes ou conducteurs de trottinettes passent à proximité d’eux, dans une zone où ils sont pourtant prioritaires, c’est l’énervement. Dans le centre-ville piéton, ces conflits sont réels, et les restaurateurs qui ont des terrasses ne s’en cachent pas. « Cet été, c’était la folie, surtout avec les trottinettes. On doit vraiment faire attention », estimait une gérante rue Sainte-Marthe. Un autre, rue Saint-Jean, affirmait avoir eu peur pour ses clients attablés, frôlés par des trottinettes électriques.

Les cyclistes n’utilisent pas toujours leur sonnette, et nous, on n’a pas de troisième œil derrière la tête !

Nicole Miot, 60 millions de piétons

Et ce n’est pas Nicole Miot, référente locale de 60 millions de piétons, qui dit le contraire : « Quand on est piéton, on déambule de droite à gauche selon les boutiques. Et c’est sûr que c’est mieux quand il n’y a pas de vélos dans ce cas-là. Les cyclistes n’utilisent pas toujours leur sonnette, et nous, on n’a pas de troisième œil derrière la tête ! »

La réglementation peu respectée

Elle reconnaît n’avoir jamais entendu parler de cas d’accidents entre piétons et cyclistes. « C’est davantage du ressenti. Je n’ai jamais vraiment entendu parler d’accrochages… Mais ce n’est de toute façon jamais évident de faire la remarque aux cyclistes ou à ceux qui sont à trottinette quand ils passent trop près ou trop vite. »

Cette situation, la Ville l’a prise à bras-le-corps, en prenant des arrêtés obligeant les cyclistes et usagers d’engins de déplacements personnels motorisés (EDPM, les trottinettes et équivalents) à mettre pied à terre dans certaines rues étroites en 2021 (rue Saint-Jean, rue Sainte-Marthe et rue du Rabot), ainsi que sur les passerelles qui enjambent la Sèvre plus récemment. « On a été obligés de réglementer, car ça devenait dangereux, notamment rue Sainte-Marthe, où c’était terrible », rappelle Valérie Volland, adjointe à la sécurité, en conseil de quartier, face aux interrogations des riverains qui s’étendent un peu partout dans la ville.

Vers des sanctions ?

Saluée par les piétons, les commerçants, et même l’association de cyclistes Villovélo (« c’est tout à fait légitime de dire aux cyclistes de faire attention aux piétons », estime le porte-parole Vincent Guérin), cette mesure semble pourtant peu efficace : beaucoup continuent de pédaler rue Sainte-Marthe.

« J’ai entendu certains cyclistes dire que les panneaux sont peu visibles. Et peut-être que la police municipale pourrait sanctionner », estime Nicole Miot. Les élus ont entrouvert cette voie en conseil de quartier, tout en admettant que la maréchaussée ne pouvait être présente partout. 

Mais la situation semble difficile à résoudre. « Le centre-ville est un entonnoir, résume Nicole Miot. Et les mobilités s’ajoutent petit à petit les unes aux autres. Il va falloir un peu de temps pour que chacune apprenne à faire attention aux autres… » Et pourtant, en zone piétonne, la réglementation est simple : ceux qui marchent ont toujours la priorité.

Renforcer la prévention, la solution ?

« C’est à chacun de se rappeler qu’il y a un code de la route » : Nicole Miot milite pour renforcer la prévention et sensibiliser au partage de la voirie auprès des usagers, qu’ils soient cyclistes ou automobilistes. Une idée qui n’est pas rejetée par les élus, et qu’ils ont déjà appliquée en partie à travers le magazine municipal, en mettant en avant la réglementation existante et les différents dispositifs qui sont rencontrés. Car l’idée est bien de viser un « équilibre entre chaque mode de déplacement », comme le rappelle Dominique Six à chaque conseil de quartier.

 Un ennemi commun : la voiture

Quand on évoque les relations entre cyclistes et piétons aux principaux intéressés, il ne faut pas pousser très loin pour qu’un ennemi commun se dessine : la voiture, et la place qui lui est dédiée.

 

 

Rue du Petit-Saint-Jean, les voitures gênent parfois aussi les piétons.
© Photo NR, Baptiste Decharme

« Ce qui nous dérange dans ce que la municipalité a mis en place en centre-ville, c’est que tous les efforts contraignants reposent sur les cyclistes, et pas sur les automobilistes. Avec la politique actuelle, on a l’impression que les vélos sont poussés vers la rue du 24-Février… Mais tant qu’on ne réduira pas la place de la voiture ailleurs, les vélos seront incités à circuler en centre-ville. Pourquoi ne pas avoir fait de la communication comme c’est fait pour les automobiles, plutôt que de l’interdiction ? », s’interroge Vincent Guérin pour Villovélo.

Des trottoirs format réduit

Et le constat est le même pour Nicole Miot, de 60 millions de piétons. « Les trottoirs sont petits dans beaucoup d’endroits, y compris dans les rues du centre qui ne sont pas piétonnes. Et ailleurs, j’ai déjà croisé des cyclistes sur les trottoirs qui m’expliquent qu’ils ont peur d’être sur la route avec les voitures… »

Son souhait : que la zone piétonne soit progressivement étendue, partout où il y a des commerces et dans les rues étroites. « Ce n’est pas mauvais pour le commerce, au contraire », rassure-t-elle. Les études dans le domaines, notamment du Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement (Cerema), montrent en effet le contraire.

En attendant que son voeu ne se réalise, elle note de bonnes améliorations et de vraies sources d’espoir, avec les chantiers à venir du pôle gare, de la place Martin-Bastard ou encore du boulevard Main : piétons et vélos y tiendront une petite revanche sur l’automobile.


   
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https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/lsd-la-serie-documentaire/la-transition-cyclable-5400529

A partir de 19'40", Jean Chaumien, pasteur et cycliste fondateur du Cadr67 et de la FUB : "Dans mon schéma de priorité, j'ai toujours eu la priorité qui doit être donnée au piéton, c'est l'humain la base et ensuite il y a le vélo et ensuite il y a le transport en commun. Nous avons milité à Strasbourg pour la création du tramway".

A titre indicatif, le tramway avec sa signalisation ferroviaire n'est pas soumis au code de la route et de ce fait est prioritaire sur tous les autres modes. Donc militer pour le tramway revient à lui accorder la priorité sur les autres modes. Donc la priorité devient : 1/ tramway (donc TC en SP à HNS), 2/ piéton, 3/ vélo.

Ce n'est pas moi qui le dit c'est le fondateur de la FUB (Fédération des Usagers de la Bicyclette). C'est aussi ce que je dis, m'attribuer tout autre discours serait de la diffamation.


   
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 Abel
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Publié le 28/10/2022 à 19:30 | Mis à jour le 28/10/2022 à 21:24

Dans certaines rues du centre-ville de Niort, les cyclistes doivent mettre pied à terre.

Dans certaines rues du centre-ville de Niort, les cyclistes doivent mettre pied à terre.
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En hyper-centre, c’est pied à terre obligatoire. La mesure, saluée, ne résout pourtant pas totalement le problème du partage de l’espace public.

C’est un ressenti plus qu’un réel danger pour les piétons, mais il est bien présent : lorsque des cyclistes ou conducteurs de trottinettes passent à proximité d’eux, dans une zone où ils sont pourtant prioritaires, c’est l’énervement. Dans le centre-ville piéton, ces conflits sont réels, et les restaurateurs qui ont des terrasses ne s’en cachent pas. « Cet été, c’était la folie, surtout avec les trottinettes. On doit vraiment faire attention », estimait une gérante rue Sainte-Marthe. Un autre, rue Saint-Jean, affirmait avoir eu peur pour ses clients attablés, frôlés par des trottinettes électriques.

Les cyclistes n’utilisent pas toujours leur sonnette, et nous, on n’a pas de troisième œil derrière la tête !

Nicole Miot, 60 millions de piétons

Et ce n’est pas Nicole Miot, référente locale de 60 millions de piétons, qui dit le contraire : « Quand on est piéton, on déambule de droite à gauche selon les boutiques. Et c’est sûr que c’est mieux quand il n’y a pas de vélos dans ce cas-là. Les cyclistes n’utilisent pas toujours leur sonnette, et nous, on n’a pas de troisième œil derrière la tête ! »

La réglementation peu respectée

Elle reconnaît n’avoir jamais entendu parler de cas d’accidents entre piétons et cyclistes. « C’est davantage du ressenti. Je n’ai jamais vraiment entendu parler d’accrochages… Mais ce n’est de toute façon jamais évident de faire la remarque aux cyclistes ou à ceux qui sont à trottinette quand ils passent trop près ou trop vite. »

Cette situation, la Ville l’a prise à bras-le-corps, en prenant des arrêtés obligeant les cyclistes et usagers d’engins de déplacements personnels motorisés (EDPM, les trottinettes et équivalents) à mettre pied à terre dans certaines rues étroites en 2021 (rue Saint-Jean, rue Sainte-Marthe et rue du Rabot), ainsi que sur les passerelles qui enjambent la Sèvre plus récemment. « On a été obligés de réglementer, car ça devenait dangereux, notamment rue Sainte-Marthe, où c’était terrible », rappelle Valérie Volland, adjointe à la sécurité, en conseil de quartier, face aux interrogations des riverains qui s’étendent un peu partout dans la ville.

Vers des sanctions ?

Saluée par les piétons, les commerçants, et même l’association de cyclistes Villovélo (« c’est tout à fait légitime de dire aux cyclistes de faire attention aux piétons », estime le porte-parole Vincent Guérin), cette mesure semble pourtant peu efficace : beaucoup continuent de pédaler rue Sainte-Marthe.

« J’ai entendu certains cyclistes dire que les panneaux sont peu visibles. Et peut-être que la police municipale pourrait sanctionner », estime Nicole Miot. Les élus ont entrouvert cette voie en conseil de quartier, tout en admettant que la maréchaussée ne pouvait être présente partout. 

Mais la situation semble difficile à résoudre. « Le centre-ville est un entonnoir, résume Nicole Miot. Et les mobilités s’ajoutent petit à petit les unes aux autres. Il va falloir un peu de temps pour que chacune apprenne à faire attention aux autres… » Et pourtant, en zone piétonne, la réglementation est simple : ceux qui marchent ont toujours la priorité.

Renforcer la prévention, la solution ?

« C’est à chacun de se rappeler qu’il y a un code de la route » : Nicole Miot milite pour renforcer la prévention et sensibiliser au partage de la voirie auprès des usagers, qu’ils soient cyclistes ou automobilistes. Une idée qui n’est pas rejetée par les élus, et qu’ils ont déjà appliquée en partie à travers le magazine municipal, en mettant en avant la réglementation existante et les différents dispositifs qui sont rencontrés. Car l’idée est bien de viser un « équilibre entre chaque mode de déplacement », comme le rappelle Dominique Six à chaque conseil de quartier.

 Un ennemi commun : la voiture

Quand on évoque les relations entre cyclistes et piétons aux principaux intéressés, il ne faut pas pousser très loin pour qu’un ennemi commun se dessine : la voiture, et la place qui lui est dédiée.

 

 

Rue du Petit-Saint-Jean, les voitures gênent parfois aussi les piétons.
© Photo NR, Baptiste Decharme

« Ce qui nous dérange dans ce que la municipalité a mis en place en centre-ville, c’est que tous les efforts contraignants reposent sur les cyclistes, et pas sur les automobilistes. Avec la politique actuelle, on a l’impression que les vélos sont poussés vers la rue du 24-Février… Mais tant qu’on ne réduira pas la place de la voiture ailleurs, les vélos seront incités à circuler en centre-ville. Pourquoi ne pas avoir fait de la communication comme c’est fait pour les automobiles, plutôt que de l’interdiction ? », s’interroge Vincent Guérin pour Villovélo.

Des trottoirs format réduit

Et le constat est le même pour Nicole Miot, de 60 millions de piétons. « Les trottoirs sont petits dans beaucoup d’endroits, y compris dans les rues du centre qui ne sont pas piétonnes. Et ailleurs, j’ai déjà croisé des cyclistes sur les trottoirs qui m’expliquent qu’ils ont peur d’être sur la route avec les voitures… »

Son souhait : que la zone piétonne soit progressivement étendue, partout où il y a des commerces et dans les rues étroites. « Ce n’est pas mauvais pour le commerce, au contraire », rassure-t-elle. Les études dans le domaines, notamment du Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement (Cerema), montrent en effet le contraire.

En attendant que son voeu ne se réalise, elle note de bonnes améliorations et de vraies sources d’espoir, avec les chantiers à venir du pôle gare, de la place Martin-Bastard ou encore du boulevard Main : piétons et vélos y tiendront une petite revanche sur l’automobile.

 

   
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Publié le 28/10/2022 à 19:30 | Mis à jour le 28/10/2022 à 21:24

Dans certaines rues du centre-ville de Niort, les cyclistes doivent mettre pied à terre.

Dans certaines rues du centre-ville de Niort, les cyclistes doivent mettre pied à terre.
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En hyper-centre, c’est pied à terre obligatoire. La mesure, saluée, ne résout pourtant pas totalement le problème du partage de l’espace public.

C’est un ressenti plus qu’un réel danger pour les piétons, mais il est bien présent : lorsque des cyclistes ou conducteurs de trottinettes passent à proximité d’eux, dans une zone où ils sont pourtant prioritaires, c’est l’énervement. Dans le centre-ville piéton, ces conflits sont réels, et les restaurateurs qui ont des terrasses ne s’en cachent pas. « Cet été, c’était la folie, surtout avec les trottinettes. On doit vraiment faire attention », estimait une gérante rue Sainte-Marthe. Un autre, rue Saint-Jean, affirmait avoir eu peur pour ses clients attablés, frôlés par des trottinettes électriques.

Les cyclistes n’utilisent pas toujours leur sonnette, et nous, on n’a pas de troisième œil derrière la tête !

Nicole Miot, 60 millions de piétons

Et ce n’est pas Nicole Miot, référente locale de 60 millions de piétons, qui dit le contraire : « Quand on est piéton, on déambule de droite à gauche selon les boutiques. Et c’est sûr que c’est mieux quand il n’y a pas de vélos dans ce cas-là. Les cyclistes n’utilisent pas toujours leur sonnette, et nous, on n’a pas de troisième œil derrière la tête ! »

La réglementation peu respectée

Elle reconnaît n’avoir jamais entendu parler de cas d’accidents entre piétons et cyclistes. « C’est davantage du ressenti. Je n’ai jamais vraiment entendu parler d’accrochages… Mais ce n’est de toute façon jamais évident de faire la remarque aux cyclistes ou à ceux qui sont à trottinette quand ils passent trop près ou trop vite. »

Cette situation, la Ville l’a prise à bras-le-corps, en prenant des arrêtés obligeant les cyclistes et usagers d’engins de déplacements personnels motorisés (EDPM, les trottinettes et équivalents) à mettre pied à terre dans certaines rues étroites en 2021 (rue Saint-Jean, rue Sainte-Marthe et rue du Rabot), ainsi que sur les passerelles qui enjambent la Sèvre plus récemment. « On a été obligés de réglementer, car ça devenait dangereux, notamment rue Sainte-Marthe, où c’était terrible », rappelle Valérie Volland, adjointe à la sécurité, en conseil de quartier, face aux interrogations des riverains qui s’étendent un peu partout dans la ville.

Vers des sanctions ?

Saluée par les piétons, les commerçants, et même l’association de cyclistes Villovélo (« c’est tout à fait légitime de dire aux cyclistes de faire attention aux piétons », estime le porte-parole Vincent Guérin), cette mesure semble pourtant peu efficace : beaucoup continuent de pédaler rue Sainte-Marthe.

« J’ai entendu certains cyclistes dire que les panneaux sont peu visibles. Et peut-être que la police municipale pourrait sanctionner », estime Nicole Miot. Les élus ont entrouvert cette voie en conseil de quartier, tout en admettant que la maréchaussée ne pouvait être présente partout. 

Mais la situation semble difficile à résoudre. « Le centre-ville est un entonnoir, résume Nicole Miot. Et les mobilités s’ajoutent petit à petit les unes aux autres. Il va falloir un peu de temps pour que chacune apprenne à faire attention aux autres… » Et pourtant, en zone piétonne, la réglementation est simple : ceux qui marchent ont toujours la priorité.

Renforcer la prévention, la solution ?

« C’est à chacun de se rappeler qu’il y a un code de la route » : Nicole Miot milite pour renforcer la prévention et sensibiliser au partage de la voirie auprès des usagers, qu’ils soient cyclistes ou automobilistes. Une idée qui n’est pas rejetée par les élus, et qu’ils ont déjà appliquée en partie à travers le magazine municipal, en mettant en avant la réglementation existante et les différents dispositifs qui sont rencontrés. Car l’idée est bien de viser un « équilibre entre chaque mode de déplacement », comme le rappelle Dominique Six à chaque conseil de quartier.

 Un ennemi commun : la voiture

Quand on évoque les relations entre cyclistes et piétons aux principaux intéressés, il ne faut pas pousser très loin pour qu’un ennemi commun se dessine : la voiture, et la place qui lui est dédiée.

 

 

Rue du Petit-Saint-Jean, les voitures gênent parfois aussi les piétons.
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« Ce qui nous dérange dans ce que la municipalité a mis en place en centre-ville, c’est que tous les efforts contraignants reposent sur les cyclistes, et pas sur les automobilistes. Avec la politique actuelle, on a l’impression que les vélos sont poussés vers la rue du 24-Février… Mais tant qu’on ne réduira pas la place de la voiture ailleurs, les vélos seront incités à circuler en centre-ville. Pourquoi ne pas avoir fait de la communication comme c’est fait pour les automobiles, plutôt que de l’interdiction ? », s’interroge Vincent Guérin pour Villovélo.

Des trottoirs format réduit

Et le constat est le même pour Nicole Miot, de 60 millions de piétons. « Les trottoirs sont petits dans beaucoup d’endroits, y compris dans les rues du centre qui ne sont pas piétonnes. Et ailleurs, j’ai déjà croisé des cyclistes sur les trottoirs qui m’expliquent qu’ils ont peur d’être sur la route avec les voitures… »

Son souhait : que la zone piétonne soit progressivement étendue, partout où il y a des commerces et dans les rues étroites. « Ce n’est pas mauvais pour le commerce, au contraire », rassure-t-elle. Les études dans le domaines, notamment du Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement (Cerema), montrent en effet le contraire.

En attendant que son voeu ne se réalise, elle note de bonnes améliorations et de vraies sources d’espoir, avec les chantiers à venir du pôle gare, de la place Martin-Bastard ou encore du boulevard Main : piétons et vélos y tiendront une petite revanche sur l’automobile.


   
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