A l'horizon 2050, les experts du GIEC, nous disent qu'il faudra avoir atteint la neutralité carbone.

Cette neutralité carbone concerne tous les postes dont les transports et l'industrie.

Pour les transports, l'union européenne a imposé la voiture électrique, qui est neutre au roulage avec une interdiction de vente de voitures thermiques dès 2035.

Par contre cela voudra dire la "neutralité carbone" de la production électrique, ce qui est le cas en France grâce au nucléaire.

Mais pour atteindre la "neutralité carbone" de l'industrie, la fabrication d'une voiture électrique en France émettant 1,8 fois plus, le calcul revient à diviser la production par 9. Evidemment avec une fabrication dans des pays à l'électricité ultra-carbonée c'est beaucoup plus.

Donc à partir de 2035, le parc automobile devra inévitablement est réduit pour atteindre une division par au moins 9.

De cette réduction drastique du parc, il en vient que la part modale de la voiture devra être drastiquement réduite à moins de 10 % au niveau national et beaucoup moins dans les villes.

Que seront alors les parts modales des autres modes ?

Le pays le plus proche de cet objectif est la Suisse avec : marche 43 %, voiture 38 %, TC 14 %, vélo 5 % (valeur 2008). La Suisse est reconnue pour la desserte fine et cadencée de son territoire par le train, en SP par construction et HNS par choix politique. La Suisse a elle aussi une électricité "neutre en carbone".
En se basant sur les valeurs pour la Suisse et en répartissant les 28 points à enlever à la voiture à parts égales entre les 3 autres modes, il vient marche 52 %, TC 23 % et vélo 15 %. La Suisse a entrepris de gros travaux pour améliorer encore son réseau ferré et les villes ont investi massivement dans les TC.

Accessoirement avec une part modale française de la voiture divisée par plus de 6, quel sera la part de rues / routes nécessitant des infrastructures cyclables ?

Dans le niortais, la part modale de la voiture pour les déplacements domicile-travail est de plus de 80 % ( https://60millionspietons.fr/pietons-forum/postid/588), la division devra donc être de 8 environ, ce qui revient aussi à diviser le trafic par une valeur similaire. Dans ce cadre, aucune rue de la ville ne recevra un trafic supérieur à 2000 véhicules / jour (seulement éventuellement des infrastructures communautaires ou départementales), ce qui veut dire que sur le réseau viaire de la ville, il ne sera nul besoin de pistes cyclables.
Lors du second confinement, c'est bien ce que j'avais observé avec le VAE en LLD de ma compagne (qui était en télétravail), j'allais plus vite sur la voirie générale qu'avec ma trottinette avec laquelle j'étais obligé d'emprunter les infrastructures cyclables, tout en étant plus en sécurité sur la voirie générale que sur des infrastructures cyclables mal faites et donc dangereuses.