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Modération du trafic, le faible impact des infrastructures cyclables

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Début du sujet  

Le rapport de Frédéric Héran cité dans ce post https://60millionspietons.fr/pietons-forum/postid/447 a été réécrit pour devenir un livre, le retour de la bicyclette.

Page 119 (de l'édition 2015 de son livre) "Le cas de Dunkerque (200 000 habitants) est particulièrement instructif. C'est l'une des rares villes en France qui a réalisé un réseau de 170 km d'aménagements cyclables digne de ce nom et correctement entretenu. Mais elle n'a jamais vraiment cherché à modérer le trafic automobile. Il est facile d'y circuler partout en voiture, les places de stationnement sont abondantes et les autorités accommodantes quant au stationnement illicite. La ville n'a pas non plus de tramway qui pourrait prendre un peu de place à la voiture. Aussi les cyclistes sont-ils peu nombreux dans cette ville : leur part modale stagnant aujourd'hui aux alentours de 2 à 3 %."

Ce n'est pas un hasard si dans le rapport, le tramway est souvent cité en exemple pour modérer le trafic :

Page 34 : "En 1983, la ville de Grenoble se lance, pour la première fois en France, dans la construction d’une ligne de tramway qui prend vraiment de l’espace à la voiture. Inaugurée en 1987, le succès est, là encore, au rendez-vous. Succède ensuite la deuxième ligne de Nantes, puis la ligne A de Strasbourg, etc. Malgré quelques péripéties, la saga du tramway ne s’arrêtera plus. Les couloirs bus se multiplient aussi et sont de mieux en mieux protégés."

Page 44 : "Trois villes montrent la voie. En 1985, Grenoble est la première ville française à oser utiliser le tramway pour vraiment prendre de la place à l’automobile, avec la suppression de tout trafic dans les rues du centre empruntées. En 1991, pour ménager de la place à la ligne 2 du tramway, Nantes ose ramener les huit files de circulation automobile du cours des 50 orages à seulement deux plus un couloir bus. Et en 1992, Strasbourg, pour faire place à sa
première ligne de tramway dans l’hypercentre, supprime le transit de 50 000 véhicules. Sur le trajet des lignes, les rues sont transformées de façade à façade, y compris les rues adjacentes." Les piétons ne s'en portent pas plus mal avec des vrais trottoirs.

Page 45 :  "Le vélo va naturellement profiter de ces centres calmés, non sans être concurrencé, dans un premier temps, par l’attrait du tramway auprès des cyclistes les plus vulnérables : femmes et adolescents, comme les cas de Nantes ou de Strasbourg le montrent fort bien (voir l’annexe de ce rapport)."


   
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