Le collectif Place aux piétons (composé de la FFRandonnée, Rue de l’Avenir, 60 Millions de Piétons et du Club des villes et territoires cyclables et marchables) a organisé à Reims en novembre 2023 les Rencontres nationales de la marche en ville, temps d’échange entre services de l’Etat, collectivités territoriales, associations, universitaires et entreprises afin de partager des expériences concrètes et des réflexions nombreuses pour développer la marche dans les espaces urbains et périurbains.
Les actes de ces rencontre viennent de paraître : https://drive.google.com/file/d/1vnT-27FQKC_CzkMBo7kQ6LTuw24AMLeh/view?usp=sharing
Ils contiennent notamment :
- Les recommandations du Collectif pour développer la marche et offrir une meilleure et juste place du piéton dans la ville
- Les différentes contributions des intervenants aux Rencontres
- Des contributions supplémentaires pour chaque atelier thématique
- Un résumé des grandes actions des membres du Collectif
Parmi les contributions annexes à l'atelier 1, il y a une contribution p 36.
Elle m'est aperçue équilibrée, mesurée notamment ce passage : "La situation se tend dans les aires piétonnes : elles ont été autorisées aux cyclistes en 1998, alors que les vélos étaient peu nombreux et tous mus par l’énergie musculaire. Ils sont maintenant plus rapides, mais aussi plus volumineux, plus puissants et souvent utilisés dans un but professionnel, donc avec des contraintes de temps plus sévères que celles des cyclistes en simple déplacement : de nombreux professionnels se rendent compte |...] qu’il bénéficie d’avantages en termes de possibilité de circulation et de stationnement".
Mais patatras à la fin la toute dernière généralité dessert l'auteur : "les associations de piétons ne pas considérer les cyclistes comme des ennemis par nature."
Etant piéton, usager des TC, trotteur et cycliste, je ne suis pas mon propre ennemi. Quand je suis cycliste, je ne roule pas sur les trottoirs, je cède la priorité au piéton qui a manifesté sa volonté de traverser, je roule au pas dans les aires piétonnes, je ne ralentis pas les TC, etc et même si je suis en déplacement professionnel avec un temps compté (par exemple pour reprendre un train).
Par contre comment je dois considérer une association de cyclistes qui se satisfait de pistes cyclables sur les trottoirs quand ce n'est pas à la place du trottoir ?
Ou une association de cyclistes qui défend de circuler dans une aire piétonne au-dessus de l'allure du pas ?
Ou une association de cyclistes qui ne défend pas une bande cyclable et avalise le retour de stationnements ?
C'est du vécu et pas avec une seule.
Cette généralité est de trop, brouille le discours et finalement va braquer encore plus les associations de piétons qui subissent déjà les modifications sans concertation.