Merci pour ce post.

1/ La plupart des réseaux étant sous les trottoirs, ceux-ci sont souvent ouverts pour travaux et re-goudronnés sans bon compactage préalable des matériaux comblant les tranchées; de fait, en se tassant ensuite, le goudron de surface se déforme

2/ pour éviter d'appliquer la loi LOM, les villes utilisent une technique permettant de dire qu'elles ne requalifient pas la rue mais font juste de l'entretien (donc ne sont pas obligées de tout mettre en conformité pour les trottoirs et les bandes cyclables) elles refont 400m de chaussée une année, puis 500m l'année suivante et donc disent la loi LOM ne s'applique pas.    

Mais même quand ils refont 4 Km de chaussée, elles ne refont pas les trottoirs, mais ajoutent juste des bandes podotactiles de chaque côté des PP et disent "Ben non, vous voyez, on a mis aux normes accessibilité "   

Et lorsque l'on dit oui mais le trottoir, c'est Alep après les bombardements, le dévers est insupportable, les rafistolages cassent notre dos et nos fauteuils, alors la réponse est "oui, mais on a pas le budget pour tout refaire ... contraintes budgétaires ! "

Pour le reste, j'ai un fauteuil électrique qui roule à 10/11 Km-h. Si je roule sur le trottoir, je dois baisser ma vitesse à 5/6 Km-h sinon, je n'ai pas le droit et ne serai pas assuré. Je risque , comme ça m'est arrivé une fois, d'avoir un piéton qui coure presque en sortant d'une porte cochère ouverte qui fini à plat-ventre sur mes jambes, mes bras en appuyant sur mon joystick, rendant le fauteuil incontrôlable... ou de taper un enfant dans la même situation, avec mes 300 Kg .

A Besançon, 75% des chaussées refaites ne font pas l'objet de réfection des trottoirs...

Bien sûr, les préfectures n'interviennent pas sur le contrôle de légalité, au nom de la séparation des pouvoirs et les élus savent très bien qu'on obtiendra pas de référés d'arrêts de travaux et que les TA mettent des années à répondre et rarement en faveur des piétons

Donc, en plus des obstacles partout, poubelles travaux, dévers, arbres, scooters, voitures mal garées et un revêtement qui me casse plus le risque d'être tenté de rouler plus vite que la vitesse au pas, je n'ai absolument aucun intérêt à utiliser le trottoir et meilleur temps d'utiliser la chaussée, plus confortable et moins accidentogène

En fauteuil manuel, c'est bien plus bas, suis moins visible, moins rapide donc plus dangereux de rouler sur la chaussée; et le trottoir est 10 fois plus difficile à rouler à la rorce des bras et c'est rapidement les tendinites ou capsulites aux épaules qui arrivent.

Bien des handis n'ont pas les moyens d'obtenir et financer un fauteuil électrique, il est donc important que les trottoirs soient refaits et aux normes, pour les fauteuils manuels mais aussi tous les autres usagers, mais aussi que l'accessibilité ainsi atteinte reste opérationnelle par l'application de règles claires et appliquées (poubelles, mobilier urbain, stationnement GCUM , terrasses étals etc

Un super outil que ces trottinettes électriques adaptées à un fauteuil manuel, moins cher, plus flexible dans les possibilités d'utilisation, légères moins encombrantes à ranger dans un appartement etc.

Mais : la vitesse est trop élevée (à mon sens, en terme de freinage etc, n'oublions pas qu'un fauteuil électrique est limité à env 10 Km/h (normé en trois catégories:  5, 7 et 19 Km/h)  et donc non immatriculé comme véhicule à,moteur ) ;

- pas de statut vraiment clair, ni fauteuil électrique ni EDPM;

- côté assurance, pas sûr que ça soit couvert si l'on pose la question par écrit, à mon avis l'assureur ne pourra répondre vu que c'est un engin hybride non reconnu

On voit là que l'infrastructure est importante, surtout pour les moins mobiles d'entre nous, mais que la disparité des solutions techniques de motorisation, d'assistance, pose aussi des problèmes de réglementation, d'assurance, de règles d'utilisation .

Yves pour Trottoirs libres