On a donc somme des modes doux 90 % pour Paris et 77 % pour Amsterdam avec la particularité que le vélo a une part modale plus élevée que la marche (31 versus 28). Même à Niort la part modale de la marche est plus élevée qu'à Amsterdam. A titre indicatif pour 2023, la valeur semble être de 95 % pour Paris.

Lyon est plus proche de Amsterdam que Amsterdam est proche de Paris sur la somme des 3. En développant un peu le vélo, Lyon peut faire mieux que Amsterdam. C'est potentiellement vrai pour Grenoble et Rennes qui ont encore de la marge pour le vélo. Potentiellement avec sa ligne 2 de métro, Rennes s'est rapprochée.

Pré-conclusion très intéressante : "Mais alors, pourquoi Paris rêve-t-elle de devenir cycliste comme Amsterdam alors qu’Amsterdam ne semble pas rêver de devenir marcheuse comme Paris ?

Tout simplement parce que cela est impossible : comment quintupler la densité d’Amsterdam pour prédisposer la ville à la marche à pied et abandonner les vélos ?

À l’inverse, le rêve cyclable de Paris semble exagéré : la ville est la plus vertueuse du monde en matière de mobilités propres et il ne faudrait pas que le vélo vienne perturber la performance de la marche à pied. Cela n’est pas incompatible avec une offre complémentaire de vélos et le « vélib » l’a très bien démontré, mais il faut bien doser les choses en pleine conscience des acquis déjà là." L'augmentation des adhésions à 60 MdP n'est peut-être pas étrangère à cette mauvaise calibration.

Les chiffres de 2023 semblent indiquer que si le vélo s'est développé au détriment de la voiture, la marche n'a pas perdu et les TC à peine. La somme est maintenant de 95 %. Je ne suis par certain que Amsterdam ait beaucoup progressé. Le vélo étant sujet aux intempéries, à Paris les cyclistes ont les TC comme alternative mais pas à Amsterdam.

Donc si à Paris le vélo se développe c'est bien grâce aux piétons et à leur prolongement d'autonomie qu'on appelle la marche.