Sur Niort nous avons recueilli le témoignage d'aveugles et mal voyants n'osant plus sortir seuls du fait de la présence de nombreux obstacles sur les trottoirs dont font partie les stations de Vélo en Libre Service.
Nous avons fait un cahier sur cette problématique : https://drive.google.com/file/d/1DaHdE71HI3b6s3-tGU3kAowk-Eefy0v1/view?usp=drive_link
L'agglo. en charge du développement de ce système nous a répondu, du coup nous avons fait un complément à ce cahier pour leur répondre : https://drive.google.com/file/d/1e1vlHPA6h9UPS_If7gcG3jBk850NeG0W/view?usp=drive_link
Pour compléter les propos cyclistes/PMR à Niort, voir le cahier ci-dessous concernant les arceaux-vélos très souvent mal placés sur l'espace public.
Il y a aussi le stationnement anarchique des vélo et assimilés sur les trottoirs et les cheminements PMR.
C'est particulièrement vrai à Poitiers où à la demande des associations de défense des PMR lors du réaménagement de l'église Notre-Dame-La-Grande (romane du XIe), il a été mis en oeuvre des dalles plates et avec les joints non encaissés sur une largeur d'au moins 1,40 m le long des façades en face de l'entrée de l'église quand l'architecte des MH voulait des pavés "d'époque".
Mais on retrouve régulièrement des vélo stationnés sur cette partie, obligeant les piétons, dont PMR, a emprunté la partie en pavé "d'époque" plus petits, bombés et avec les joints bien encaissés (voir photo).
Sur la photo on voit bien que tous les piétons préfèrent emprunter cette bande mais qu'ils doivent slalomer entre les vélo.
Après les stations VLS (par exemple à Niort ou La Rochelle), le stationnement anarchique des vélo sur les cheminements PMR (parvis de l'église Notre-Dame-La-Grande à Poitiers), il y a le stationnement anarchique des VLS sans station - voir photo prise à Poitiers.
Il y a régulièrement des trottinettes par toujours bien stationnées le long du mur mais ce matin, il y avait un vélo carrément en travers face à un passage piétons touchant presque à la bande podotactile donc autant dire dans l'aire de giration de changement de direction d'une personne en fauteuil voulant traverser ou venant de traverser et devant changer de direction par rapport à l'axe du trottoir.
Autre illustration de la problématique pour les PMR se guidant avec une canne du stationnement anarchique des vélo. (il y a pourtant un arceau à moins de 2 m).
Le stationnement le long du trottoir fait que le guidage sur la bordure du trottoir n'est pas le plus facile.
Là on a une bande en pavés le long de la façade pour se guider ; le guidage le long de la façade pose toujours problème avec des saillies (tel que le coffret) ou des éléments suspendus à moins de 2 m de hauteur, les portes, etc.
Mais la présence du vélo pose un problème, avec un risque de s'empaler dessus.
Résultat des courses, dans notre travail de collecte des problématiques, au moins 3 personnes aveugles nous ont indiqué ne plus se déplacer seule dans la ville avec la multiplication des obstacles (dont vélo).
Problématique de la présence de pistes cyclables sur les trottoirs.
Localisation : 46°18'19.5"N 0°29'16.9"W
Dans cette configuration de zone commerciale, depuis la sortie du commerce jusqu'à la voie publique, j'ai bien un cheminement piéton à la traversée des voies du parking (marque passage piéton) puis de l'espace vert qui plus est avec un bande de guidage pour personne se repérant avec une canne.
A la limite de propriété, le cheminent tombe sur une piste cyclable directionnelle sans passage piétons matérialisé et sans information de cette traversée pour une personne se déplaçant avec une canne. Pourtant ce type de signalement existe pour la traversée de la chaussée voiture dans quasi l'alignement de l'accès au magasin.
La piste cyclable passe derrière un arrêt de bus qui est situé à une 20aine de mètres du cheminement menant au commerce pour celui situé du même côté. Dans l'autre sens, l'arrêt de bus est quasi en face.
En terme d'incivilités, en plus du stationnant sur le trottoir gênant (voir posts précédents concernant la détection par la canne d'une personne mal-voyante) il y a la circulation sur le trottoir. Evidemment je ne parle pas d'enfants de moins de 8 ans y roulant au pas.
C'est devenu de plus en plus récurrents et même quand la circulation automobile est faible ou nulle : https://60millionspietons.fr/pietons-forum/postid/551
Moi qui suis pourtant un homme d'âge mur, je me fais régulièrement frôlé par des cyclistes roulant sur le trottoir. Il n'y a pas besoin de beaucoup d’imagination pour intégrer que cela puisse entraîner la chute d'une personne âgée, cette chute pouvant être fatale et mener à plus ou moins long terme au décès de la personne : https://60millionspietons.fr/pietons-forum/postid/481 A noter que dans ce cas, il est très rare que l'accident rentre dans les statistiques, pour cela il faudra que la Police vienne et que le cycliste s'arrête.
Et quand je m'attarde à faire remarquer au cycliste que c'est un trottoir, il se sent agressé.
Comme zone de conflit, il y a le chemin de halage qui autorise la circulation des vélo. C'est notamment le cas des chemins de halage utilisés par les itinéraires de vélotourisme. Par exemple la Vélofrancette emprunte les chemins de halage suivants :
- le long de la Mayenne,
- le long du Thouet,
- le long de la Sèvre Niortaise,
en traversant les villes de Mayenne, Laval, Château-Gontier, Angers, Saumur, Niort, Marans et La Rochelle.
Les chemins de halage sont des itinéraires de randonnée (PR ou GR) voir des chemins de St Jacques.
Ces itinéraires sans voiture sont très agréables pour se balader et faire de l'exercice en toute sécurité en l'absence de voiture. De plus ils sont accessibles depuis les centres-villes des villes arrosées par la rivière ou le fleuve.
Ils sont appréciés par les personnes âgées et PMR pour faire leur exercice quotidien.
Cependant ils sont empruntés par beaucoup de cyclotouristes, qui de plus n'ont pour beaucoup pas conscience qu'il s'agit historiquement de chemins de halage interdits aux vélo.
Beaucoup de cyclotouristes n'hésitent pas à utiliser leur sonnette pour signaler leur arrivée afin que les piétons leur laissent la place.
Bien que prioritaires, on voit beaucoup de piétons être attentifs aux cyclistes et se réfugier sur l'accotement pour les laisser passer. Ce qui fait perdre beaucoup de convivialité à la balade.
Toulouse métropole qui est bien consciente de la problématique notamment sur les chemins de halage des canaux latéral à la Garonne et du Midi indique dans son code de la rue page 23 ( https://metropole.toulouse.fr/kiosque/code-de-la-rue) :"
- À vélo, trottinette électrique, etc, j’adapte ma vitesse à la fréquentation
- Je ne frôle pas les piétons
- Je ne klaxonne pas pour que les autres s’écartent. Je ralentis ou je mets pied à terre".
Dans le même esprit que le chemin de halage, il y a le chemin des douaniers quand il accueille un itinéraire de vélotourisme. Par exemple la Vélodyssée qui emprunte le chemin des douaniers entre La Rochelle et Les Boucholeurs en traversant les villages balnéaires de Angoulins-sur-mer et Chatelaillon-Plage, où beaucoup de retraités ont élu domicile pour leurs vieux jours avec ce que cela implique de difficulté à se déplacer.
Le constat est le même que pour le chemin de halage voir https://60millionspietons.fr/pietons-forum/discussion-pietons/nouveau-panneau#post-530 avec photo.
Avec l'Association pour le Développement des Moyens Alternatifs à la Voiture, nous avons établi un document concernant les problématiques rencontrés par une PMR pour se rendre à la gare ( https://drive.google.com/file/d/1kcxLXr8l5B5xi2r3-N-cRrtApVXTcggc/view?usp=sharing).
Lors de notre entretien pour établir ce document, cette personne souffrant de polyarthralgies diffuses et qui ne peut pas envisager des distances à pied supérieures à 250 / 300 m nous a parlé de l'incidence des cyclistes sur les temps de trajet en Transports Collectifs qui constituent son prolongateur d'autonomie.
Elle emprunte donc les bus dans sa ville et nous a indiqué que depuis fin 2020 l'augmentation du nombre de vélo avait une incidence sur les temps de parcours : les chauffeurs doivent être plus vigilants et de nombreux cyclistes n'hésitent pas à bloquer les bus sur les voies de bus.
Pour son affection, elle consulte un spécialiste au CHU de la préfecture de région. Elle s'y rend en TGV puis tram. Là aussi depuis 2020, elle a remarqué que du fait de l'augmentation du nombre de vélo son temps de trajet avait augmenté.
Cette baisse de vitesse du fait de l'augmentation du nombre de vélo est documentée), concernant
- les bus : https://www.fnaut.fr/uploads/2024/02/AQM-rapport-version-finale.pdf) : page 30 "Augmentation de la circulation des vélos dans les couloirs réservés aux autobus".
- le tram : https://www.sudouest.fr/gironde/bordeaux/tramway-a-bordeaux-les-accidents-sont-plus-graves-1705491.php et https://actu.fr/nouvelle-aquitaine/bordeaux_33063/de-la-rue-sainte-catherine-a-la-victoire-la-cohabitation-impossible-entre-pietons-et-velos_47994379.html "Du coup, même si c’est interdit, les cyclistes préfèrent rouler sur la plateforme du tram, ce qui engendre des conflits vélos/tram".
Tous les jeudi matin, avant d'embaucher je vais faire les courses hebdomadaires alimentaires du foyer au marché situé à 1,4 km à vol d'oiseau.
Généralement j'y descends à pied et si il y en a un, je rentre en bus.
Ce matin j'avais 16 kg de courses au retour donc autant dire que je rentrai dans la catégorie des Personnes à Mobilité Réduite. Au niveau du 31 rue Ricard, une cycliste en contre-sens klaxonne pour qu'on se pousse. Je lui fais remarquer que c'est une aire piétonne, elle me répond du tac-au-tac "non c'est une aire semi-piétonne".
Apparemment c'est un nouveau concept. Pourtant elle venait de franchir 35 m avant le panneau en photo jointe (j'ai vérifié qu'il y était encore). C'est un panneau B54 dont le titre dans la circulaire qui le définit est : "Entrée d'aire piétonne".
Evidemment je lui ai bien précisé l'existence de ce panneau en entrée.
C'est quoi la prochaine étape ? L'installation d'une piste cyclables bi-directionnelle au centre de l'artère, mais dans ce cas cela revient à dépiétonniser pour en faire une zone de rencontre. Mais pour elle cela ne changera rien, en l’occurrence comme j'étais en mouvement, même dans une zone de rencontre, le piéton est prioritaire.
Cela doit être une cycliste loisirs selon la définition du CEREMA (guide Aménager des rues apaisées Zones 30, zones de rencontre et aires piétonnes de septembre 2020) : "Le cycliste loisirs (promenade, famille, loisirs) :
– il se place dans une recherche de confort et de sécurité avec des aménagements cyclables éloignés de toute interaction avec le trafic motorisé,
– il est souvent accompagné d’enfants, il apprécie les itinéraires en zone de rencontre et en aire piétonne,
– il se sent moins à l’aise lorsque le trafic motorisé reste important, même en zone 30. Dans ces cas, on l’observe souvent transgresser les règles en utilisant les trottoirs,
– il est preneur d’aménagements cyclables à proximité de la zone 30."
A part une volonté du maire de sanctionner, il n'y a pas d'autres solutions.
Avec l'Association pour le Développement des Moyens Alternatifs à la Voiture, nous avons établi un document concernant les problématiques rencontrés par une PMR pour se rendre à la gare ( https://drive.google.com/file/d/1kcxLXr8l5B5xi2r3-N-cRrtApVXTcggc/view?usp=sharing).
Lors de notre entretien pour établir ce document, cette personne souffrant de polyarthralgies diffuses et qui ne peut pas envisager des distances à pied supérieures à 250 / 300 m nous a parlé de l'incidence des cyclistes sur les temps de trajet en Transports Collectifs qui constituent son prolongateur d'autonomie.
Elle emprunte donc les bus dans sa ville et nous a indiqué que depuis fin 2020 l'augmentation du nombre de vélo avait une incidence sur les temps de parcours : les chauffeurs doivent être plus vigilants et de nombreux cyclistes n'hésitent pas à bloquer les bus sur les voies de bus.
Pour son affection, elle consulte un spécialiste au CHU de la préfecture de région. Elle s'y rend en TGV puis tram. Là aussi depuis 2020, elle a remarqué que du fait de l'augmentation du nombre de vélo son temps de trajet avait augmenté.
Cette baisse de vitesse du fait de l'augmentation du nombre de vélo est documentée), concernant
- les bus : https://www.fnaut.fr/uploads/2024/02/AQM-rapport-version-finale.pdf) : page 30 "Augmentation de la circulation des vélos dans les couloirs réservés aux autobus".
- le tram : https://www.sudouest.fr/gironde/bordeaux/tramway-a-bordeaux-les-accidents-sont-plus-graves-1705491.php et https://actu.fr/nouvelle-aquitaine/bordeaux_33063/de-la-rue-sainte-catherine-a-la-victoire-la-cohabitation-impossible-entre-pietons-et-velos_47994379.html "Du coup, même si c’est interdit, les cyclistes préfèrent rouler sur la plateforme du tram, ce qui engendre des conflits vélos/tram".
Tous les jeudi matin, avant d'embaucher je vais faire les courses hebdomadaires alimentaires du foyer au marché situé à 1,4 km à vol d'oiseau.
Généralement j'y descends à pied et si il y en a un, je rentre en bus.
Ce matin j'avais 16 kg de courses au retour donc autant dire que je rentrai dans la catégorie des Personnes à Mobilité Réduite. Au niveau du 31 rue Ricard, une cycliste en contre-sens klaxonne pour qu'on se pousse. Je lui fais remarquer que c'est une aire piétonne, elle me répond du tac-au-tac "non c'est une aire semi-piétonne".
Apparemment c'est un nouveau concept. Pourtant elle venait de franchir 35 m avant le panneau en photo jointe (j'ai vérifié qu'il y était encore). C'est un panneau B54 dont le titre dans la circulaire qui le définit est : "Entrée d'aire piétonne".
Evidemment je lui ai bien précisé l'existence de ce panneau en entrée.
C'est quoi la prochaine étape ? L'installation d'une piste cyclables bi-directionnelle au centre de l'artère, mais dans ce cas cela revient à dépiétonniser pour en faire une zone de rencontre. Mais pour elle cela ne changera rien, en l’occurrence comme j'étais en mouvement, même dans une zone de rencontre, le piéton est prioritaire.
Cela doit être une cycliste loisirs selon la définition du CEREMA (guide Aménager des rues apaisées Zones 30, zones de rencontre et aires piétonnes de septembre 2020) : "Le cycliste loisirs (promenade, famille, loisirs) :
– il se place dans une recherche de confort et de sécurité avec des aménagements cyclables éloignés de toute interaction avec le trafic motorisé,
– il est souvent accompagné d’enfants, il apprécie les itinéraires en zone de rencontre et en aire piétonne,
– il se sent moins à l’aise lorsque le trafic motorisé reste important, même en zone 30. Dans ces cas, on l’observe souvent transgresser les règles en utilisant les trottoirs,
– il est preneur d’aménagements cyclables à proximité de la zone 30."A part une volonté du maire de sanctionner, il n'y a pas d'autres solutions.
Le même document du CEREMA indique : "Le cycliste du quotidien (déplacement domicile-travail /études / courses…) :
– il est surtout urbain,
– en général, il connaît bien la réglementation,
– le vélo est pour lui un moyen de déplacement qui doit être efficace,
– il évolue aisément en zone de circulation apaisée, notamment dans les zones 30,
– il peut voir comme une contrainte la traversée d’une aire piétonne. Des itinéraires de contournement de cette aire sont alors bienvenus."
Cet itinéraire de contournement existait jusqu'à ce que le maire décide de le supprimer pour mettre du stationnement et ce avec l'aval de l'association de défense des cyclistes.